Yvré-l’Évêque. Des outils pour le harcelé et le harceleur

Le Maine Libre
Publié le 07/04/2024 à 05h05
Le service enfance de la commune organisait une conférence sur le thème « Harcèlement, cyberharcèlement : nous parents, que pouvons-nous faire ? », ce mercredi.
« Cette conférence est à destination des adultes, axée sur la posture et l’accompagnement qu’ils pourraient envisager auprès des enfants et/ou ados harcelés ou harceleurs » était-il expliqué. Animée par Hippotigris, association qui est principalement un lieu d’accueil, de ressources et d’accompagnement pour les jeunes en rupture scolaire (phobie scolaire, harcèlement, décrochage, mal-être à l’école), trois intervenants de l’association apportaient des outils aux parents : Solène Vigneron présidente, Nicolas Allègre accompagnant éducatif et social, et Hélène Hom bénévole. « En 2023, nous avons accompagné 32 jeunes et leurs familles. Un élève sur dix est victime de harcèlement, et un sur deux de cyberharcèlement », déclarait Solène Vigneron. « Dévoiler une situation de harcèlement peut prendre des semaines. C’est un long cheminement. L’enfant harcelé veut protéger sa famille et éviter d’éventuelles représailles ».
« Être parent d’un enfant harceleur »
La question était posée. Difficile d’avoir cette position. « Il y a aussi un besoin de soutien psychologique pour comprendre ses relations aux autres », était-il assuré. Sans le nommer « harceleur », proposer un échange sur l’empathie : « Un tel est harcelé ? Est-ce que toi tu aimerais cela ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Souvent le harceleur est prêt à aider », « Le harceleur n’a pas toujours conscience du mal qu’il fait. Il est souvent le meilleur ami de l’enfant harcelé. Et l’effet de groupe maintien cela car il y a les harceleurs passifs », souligne Solène Vigneron. « Des cadres doivent être posés et il ne faut pas avoir peur de devenir un « parent méchant », celui qui pose des limites pour les réseaux sociaux ».
L’accent était mis sur les attitudes à adopter et les phases à éviter. Il était rappelé la loi (le harcèlement est un délit) : Est considéré harcèlement si des incidents se produisent trois fois, et cyberharcèlement pour une seule fois. « On ne répond pas aux commentaires, on fait des captures d’écran, parler à un tiers de confiance, verrouiller les comptes de réseaux sociaux, déposer plainte, signaler les faits sur la plateforme dédiée du ministère de l’Intérieur (internet-signalemeent.gouv.fr ou 3018) », déclarait la présidente.
Une formation pour le personnel
L’association est intervenue auprès du personnel de la périscolaire, de la restauration scolaire… de la commune d’Yvré-l’Evêque sur ce sujet. Il est également dans le programme des enseignants qui sont initiés aux dangers d’internet. Enfin, il est un outil à recommander pour protéger l’enfant des autres et de lui-même : le contrôle parental. « L’âge légal d’accès aux réseaux sociaux est fixé à 15 ans, sauf autorisation des parents ».
Contact : 06-33-43-68-26 ou hippotigris72@gmail.com